Martinique - Portrait

L’apothéose à Rio pour Dimitri Bascou !

Par ujc, publié le 28/09/2016 à 03h20 - Mis à jour le 02/10/2016 à 03h04

Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio, Dimitri Bascou ponctue de belle manière sa remarquable saison. A 29 ans, le hurdler martiniquais récolte enfin les fruits d’un travail acharné.

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Dimitri Bascou a réussi une année 2016 de toute beauté avec une belle médaille olympique à Rio. (Antilles-SPORT)

Sommaire :

  1. 1. Introduction
  2. 2. palmarès

Un titre européen et une médaille olympique !

L’année 2016 restera gravée dans la mémoire de Dimitri Bascou. A 29 ans, le Martiniquais a réalisé une saison presque parfaite avec 3 médailles à la clé dont celle de bronze obtenue le 16 août lors de la finale olympique du 110 mètres haies à Rio. « Le travail a porté ses fruits puisque je remporte 3 médailles cette année. En plus, elles ont été de plus en plus importantes. Je commence par la médaille de bronze aux Championnats du monde indoor ensuite la médaille d’or aux Championnats d’Europe et enfin la médaille de bronze aux Jeux Olympiques » raconte le champion d’Europe d’Amsterdam. Un podium olympique qui vient couronner une progression régulière depuis 10 ans. « C’est un travail qui a duré 4 années et d’un coup, j’ai une médaille donc il faut savoir digérer ces 4 ans là. Je peux même dire que c’est plus que 4 ans puisqu’une médaille olympique cela se prépare durant toute une vie » explique-t-il. Désormais, Dimitri Bascou a un statut à assumer : il est médaillé olympique. Il sait que cela ne sera pas facile et que bien des athlètes dans son cas ont eu du mal à poursuivre après avoir atteint cet objectif. « Dans la carrière d’un athlète, les réussites sont rares ; nous avons surtout des échecs donc, c’est un sentiment très agréable. Tous les jours, je regarde la médaille et je me rends compte progressivement du travail accompli. Je fais parfois exprès de la laisser bien en évidence quand je me repose pour la voir au réveil (sourires) » analyse le Schoelchérois.

Je veux continuer à prendre du plaisir

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Lors du passage du Ministre des sports en Martinique, les sportifs Martiniquais présents à Rio ont été entendu par Patrice Kanner. (Antilles-SPORT)

Fort de cette réussite, Dimitri Bascou est prêt à relever les nouveaux défis avec, en point de mire, les prochains championnats du monde de Londres en 2017. Prêt à se faire encore mal à l’entraînement, à faire les sacrifices nécessaires pour rester au très haut niveau. « C’est la partie la moins drôle pour un athlète de haut niveau. C’est un mode de vie religieux. Quand il n’y a pas de réels résultats, ces entraînements sont encore plus difficiles. Maintenant que j’ai eu cette récompense pour tout ce travail, ce qui m’attend derrière n’est que du bonus et du bonheur. Cela me donne un appétit important mais avec beaucoup moins le stress du résultat. J’ai envie de continuer à m’amuser malgré les entraînements et la difficulté » avoue le licencié à l’US Créteil. Même s’il n’a pas la référence chronométrique de Pascal Martino-Largarde (12s 95 contre 13s 12), Dimitri Bascou est désormais le chef de file de la génération de hurdleur français. Une génération dans laquelle on retrouve le jeune Guadeloupéen Wilhem Belocian. « Il y a beaucoup d’Antillais dans cette discipline. Par rapport à mon titre de champion d’Europe, on me dit que je suis le successeur de Stéphane Caristan qui est également Martiniquais. Le 110 mètres haies est plutôt une discipline cérébrale et je pense que les Antillais s’orientent vers cela. Les Martiniquais ont ramené beaucoup de médailles en escrime par exemple. Le 110m haies regroupe le côté sprinter et le côté technique qui oblige à la réflexion » avance le protégé de Giscard Samba à Créteil.

Les sacrifices deviennent une normalité

Un mode de vie qu’il connaît depuis son arrivée en France en 2004. Dimitri Bascou semble avoir atteint la maturité dans sa discipline. A tel point que les sacrifices nécessaires pour être performants ne sont plus des sacrifices. « Nous avons un rythme de vie qui varie peu et cela peut très vite saturer…se lever et se coucher tous les jours à la même heure. Il y a des jours où les entraînements sont tellement durs que l’on a du mal à dormir. Il y a des efforts à faire au niveau alimentaire ; cela se retrouve dans beaucoup de sport pas seulement l’athlétisme. J’ai pu rencontrer dernièrement l’entraîneur du PSG qui me disait que certains joueurs doivent perdre du poids et avoir une hygiène de vie plus équilibrée. Donc, il y a plein de petites choses comme cela. Mais, à un moment donné, je ne les appelle même plus sacrifices. Cela devient une normalité. Je pense que c’est cela le secret pour un sportif : accepter que ce que l’on appelle sacrifice est pour son bien et le conduira à la réussite. »

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