Les finales 2024 de la Poule des As de handball resteront sans doute dans les annales. Elles se sont achevées dimanche 5 mai au palais des sports du Lamentin avec les titres de l’Arsenal du Robert et de l’Etoile de Gondeau.
Tant chez les femmes que chez les hommes, il a fallu un match d’appui et une séance de jets de 7 mètres pour déterminer les champions 2024. Les Robertines de l’Arsenal remportent un 5ème titre consécutif en battant l’entente Morne-des-Esses / Gauloise. Les Lamentinois de l’Etoile de Gondeau retrouvent les sommets du handball martiniquais en prenant le meilleur sur une jeune et talentueuse équipe du Club Sport qui disputait sa 1ère finale. Nous avons recueilli quelques réactions au terme de ces 2 matchs d’appui historiques.
Que d’émotions, que d’émotions ! Je pense qu’on a su faire corps sur la fin, on a su maîtriser, parce que pour aller tirer ces penaltys, ou pour aller les arrêter, il fallait être droit dans ses baskets et mes coéquipières l’ont été ! Je les félicite pour ça, ce soir !
Ce qui a fait la différence : Une bonne préparation physique parce qu’on travaille dur physiquement et aussi, les tripes. Il ne fallait pas avoir peur, là ! Il ne fallait pas trembler et je pense que c’est un peu notre spécialité ! Hier, on se disait « mais pourquoi on se fait peur comme ça ? », et on s’est dit « peut-être qu’on aime ça en fait, peut-être qu’on aime se faire peur ! »
Une bonne continuation à l’entente MEG et merci d’avoir été un si bon adversaire pendant la saison.
Ce soir, c’était la finale des 3 finales. L’adversaire nous a rendu particulièrement la vie dure, le match s’est joué jusqu’au bout du bout. Je pense que ce sera un moment inoubliable. Nous étions malmenées en 1ère mi-temps, il a fallu remobiliser les joueuses mentalement en leur expliquant qu’on ne va pas leur offrir le titre dans un papier cadeau. Nous devions aller le chercher. C’est que nous avons fait et c’est très bien.
Nous avions 5 buts d’avance en 1ère mi-temps, c’est quelque chose qu’on n’a pas su garder en début de 2ème mi-temps. Le pourquoi ? Là, tout de suite, je ne peux pas vous le dire. Je pense que physiquement, la pause de la mi-temps ne nous a pas réussi. Mais bon, on est resté quand même proches d’elles, soit à égalité ou 1 but d’écart. Nous sommes tout de même allés chercher l’égalisation sur la fin de match pour aller à la séance de tirs au but. Mais les gardiennes, en face, étaient plus lucides que nous.
C’est dommage mais nous pouvons être fières de ce que nous avons proposé durant ces 3 jours parce qu’après vendredi soir, bon nombre nous pensaient déjà enterrées. Sauf que nous avons montré à nos supporters mais aussi à nos détracteurs que nous sommes présentes et que nous le serons toujours pour les grands moments. Nous avons déployé une grosse pression défensive et cet impact défensif que nous avons mis ces 2 derniers jours était énorme. Et ça, il a fallu aller le chercher dans nos ressources mais sur la fin, c’était dur physiquement.
Je le répète encore, nous ne sommes que des amateurs, jouer 3 soirs de suite, c’est beaucoup. Notre équipe est certes expérimentée mais elle compte des mères de famille. Croyez-moi, ce n’est pas facile de gérer les deux casquettes de joueuses et de maman, mais nous répondons quand même à une jeunesse qui a du talent. Il ne faut pas l’oublier, elles sont championnes en titre, elles sont valeureuses, elles ne déméritent pas. Écoutez, un jour on l’aura ce titre, il ne faut pas se décourager ! Nous allons continuer à travailler, nous n’allons pas baisser les bras. Le plus dur sera de relever la tête après la défaite de ce soir, mais nous sommes une famille, mes coéquipières et moi, nous sommes ensemble. Nous continuerons le travail ensemble !
Ce soir, nous avons surtout misé sur la défense. Nous leur avons proposé une strict, une double strict avec des joueurs quand même compacts derrière. C’est vrai que l’on a encore un peu pêché dans le duel tireur-gardien. Et en face, il y a une très belle équipe du Club Sport, pétrie de qualité.
La compétition continue pour nous mais le bilan très très mitigé ! L’année a été hyper compliquée, je n’en ai jamais vécu des comme ça. Heureusement qu’il y a ce dénouement à la fin ! »
Premières sensations…C’est une énorme satisfaction ! Ces dernières années, nous faisions des finales et nous les perdions à chaque fois sur le fil. Là, ce soir, nous gagnons enfin, et sur le fil…et c’est aussi beau ! Avec un public comme ça, des supporteurs comme ceux-là, on ne peut être que propulsé et apprécier le moment !
Je ne peux pas dire que j’ai été le facteur X car c’est un travail d’équipe ! Mes coéquipiers et amis m’ont donné des ballons dans de bonnes conditions. S’ils ne sont pas là, je ne peux pas faire le travail, c’est un ensemble, c’est un tout ! On avait cœur de gagner ce soir donc les blessures, les petits bobos….on oublie tout ! Ça devient facultatif, on se dit que l’on va voir ça après ! On avait vraiment à cœur de gagner le titre, surtout à la maison !
Ce soir, ce sont les petits détails qui ont fait la différence malgré l’intensité que nous avons mis en défense, d’entrée de jeu. Malheureusement, nous ne marquons pas assez de buts, nous manquons d‘adresse et ratons trop de tirs en duel tireur gardien. Normalement, la double strict qu’ils font sur nous n’est pas censée nous gêner mais ce soir, nos adversaires ont été plus malins ! Leur expérience a pesé dans la balance… Mais nous reviendrons l’année prochaine !
Le résultat se joue sur un coup de dés, les tirs au but. On aurait pu gagner. La finale a choisi son camp mais, on n’a pas démérité. On n’a pas perdu, on apprend. C’était notre première finale donc on apprend. Il nous a manqué un peu de lucidité parce que je pense que défensivement on leur a rendu la tâche difficile. Ces matchs là se jouent sur de petits détails.
On peut être le meilleur joueur mais si on n’a pas de mental, on ne peut pas gagner. Si on est mené et qu’on ne peut pas réagir pour revenir, si on n’a pas le mental pour, on ne peut pas gagner ! C’est ce travail-là que je fais avec eux. Après, ce sont des joueurs talentueux, ils se connaissent très bien. Je les laisse jouer. Ce sont des bosseurs, de vrais bosseurs. Je leur fais confiance, au même titre qu’ils me font confiance.
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