La yole de Martinique a fait son entrée ce jeudi 17 décembre au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité de l’UNESCO ; le fruit d’un travail de longue haleine initié par Edouard Tinaugus et le comité de pilotage réunis à l’Appaloosa au François.
Pour la 1ère fois de son histoire la Martinique entre au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. ! Ce jeudi 17 décembre voit le travail initié par Edouard Tinaugus récompensé avec l’annonce de la liste des éléments ajoutés à la liste représentative du patrimoine de l’UNESCO. Aux côtés des savoir-faire lié à la production du couscous pour le Maghreb, d’une danse de Zambie, du Taijiquan en Chine, de la culture du sauna en Finlande ou du chamamé en Argentine, la yole de Martinique figure désormais au patrimoine culturel de l’humanité. « C’est un grand bonheur, franchir une telle barrière c’est vraiment un grand plaisir. Ce travail collectif nous a permis de vraiment mettre les valeurs de la yole en avant. Tout le monde doit prendre cela comme exemple : tout peut arriver du moment que l’on travail ensemble » savoure un Georges-Henri Lagier très ému. Membre du comité de pilotage en compagnie d’Edouard Tinaugus, l’un des plus grands patrons de yole compare cela à une victoire au Tour de Martinique. « C’est tout aussi excitant que de gagner un tour parce que c’est un travail d’équipe vers un objectif commun. La sensation est comparable à la victoire au tour en mieux je dirais car le sommet que nous avons franchi n’avait jamais été franchi auparavant. »
L’inscription de la yole de Martinique est le fruit d’un travail débuté en 2017 par Edouard Tinaugus. Très vite, un comité de pilotage se monte autour de ce projet fou. Alain-Claude Lagier en fait partie et salue lui aussi les synergies qui ont permis un tel résultat. « Cela a été un travail acharné avec des personnes de milieux divers, des gens de la mer, des universitaires. Nous sommes vraiment très heureux » indique-t-il. « Aujourd’hui, tout commence. Il nous faudra faire vivre cette yole de Martinique, organiser des événements autour de cette yole ; la faire rester au même niveau car il faut savoir que tous les 5 ans, l’UNESCO revoit la situation des éléments nommés au patrimoine. Cela veut dire qu’il faut que nous gardions ce niveau et que nous l’emmenions encore plus haut. Tous les Martiniquais doivent se sentir concernés et doivent se mettre au travail à nos côtés pour participer aux événements que nous ferons. La yole de Martinique est l’affaire de tous les Martiniquais » précise Alain-Claude Lagier. Le copil a prévu une présentation du livre de Laurent Ursulet sur la yole ainsi que d’autres manifestations comme le festival de culture sur sable, des projections sur des monuments, d’autres courses à la godille, etc.
Cet événement donne à la Martinique une place sur l’échiquier culturel mondial. « C’est l’un des plus beaux jours de ma mandature. Car, on a beau vendre la destination Martinique avec de belles photos, de beaux films, l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO est une référence mondiale. Aujourd’hui, partout dans le monde, on va parler de la Martinique ; les gens iront donc chercher ce que c’est » confirme Karine Mousseau, la présidente du Comité Martiniquais du Tourisme. « Ce qui est important de noter est cette force qu’ont eu les yoleurs de transmettre et je pense qu’ils l’ont fait parce qu’ils savaient que nous avions quelque chose d’exceptionnel. Aujourd’hui cela a été reconnu ; sans être chauvine, je crois que nous avons la plus belle embarcation à voile du monde. C’est une belle façon de faire rayonner la Martinique, de dire qui nous sommes, notre culture ainsi que l’esprit de la yole, cette solidarité, cette bonne humeur et ce goût de l’effort qu’ont les Martiniquaises et les Martiniquais. Tout cela se retrouve sur un équipage de yole. C’est un très beau jour pour la destination Martinique ! » poursuit-elle.
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