Êtes-vous un président heureux au terme de ce tour 2023 ?
EMS : Je suis un président heureux et soulagé. Soulagé parce que le tour est une sacrée aventure mais avec une équipe formidable. Cela fait 17 tours mais, c’est sûrement l’équipe la plus en cohésion et en fusion que j’ai eu à manager. Le coach Rodrigue Londas a fait un travail remarquable pendant l’année. J’ai vu les garçons se métamorphoser et l’esprit d’équipe évolué durant toute la saison. Lorsque nous les avons retrouvé après le dernier stage en Guadeloupe, nous avons vraiment compris que nous avions de quoi vivre de très très bons moments.

Lors du 1er passage d’Eddy-Michel au club, l’objectif était déjà celui-là. Il est parti puis revenu cette année, qu’est-ce qui a changé ?
EMS : Nous avons progressé ; lui aussi a progressé. Il a gagné en maturité. Les expériences des tours précédents nous ont permis d’être en mesure de mieux l’accompagner. Il a vraiment tout, en terme de matériel, qui lui permet d’être plus performant. Nous allons encore améliorer les choses parce qu’il a une marge de progression sur les contre la montre. En tout cas, je suis vraiment très content de son investissement qui est sans faille. Tout cela nous fait plaisir. C’est encourageant pour l’avenir.

Comment avez-vous trouvé le tour ?

EMS : Le tour a été particulièrement relevé. La moyenne a été élevée. Il y avait aussi la difficulté des équipes a cadenassé les courses est pour moi un élément important. C’est pour cela que je suis vraiment satisfait aujourd’hui de la tournure qui a été en notre faveur. Je suis vraiment content pour tout le staff qui a fait un travail remarquable. Mais, je n’oublie pas que nous sommes tombés sur un super champion, Will Dilhan. Aujourd’hui, nous sommes contents parce que cela a basculé. Mais, ce n’était pas évident. Tous les jours, il nous a obligé à nous remettre en question. Quand on a tenté la stratégie samedi (lors du 1er tronçon de la 8ème étape où le Madinina Bikers a placé toute l’équipe dans l’échappée en espérant une attaque de son leader, ndlr), nous avons été critiqués par certains. Nous avons tenté mais cela n’a pas fonctionné. Aujourd’hui, sachant que cette tactique était trop lisible pour les adversaires, Rodrigue (Londas) l’a inversé en mettant les équipiers à côté du maillot jaune et en envoyant Eddy-Michel devant en lui faisant totalement confiance.

10 ans après, le Madinina Bikers remporte un 2ème tour de Martinique dans les mêmes conditions.
EMS : C’est énorme. Il y a 10 ans, on partait avec Camille Chancrin en maillot orange à un peu plus d’une minute. Là on part avec Eddy-Michel à 2 minutes, encore une fois, en maillot orange. On avait vraiment l’impression que les choses se ressemblaient et qu’on revivait 10 ans après la même situation.