Alfred Defontis : « dans l’intérêt du cyclisme martiniquais »

Les équipes martiniquaises ne pourront avoir qu’un seul coureur étranger sur la ligne de départ. La proposition a été votée par la majorité des présidents de clubs lors de l’assemblée générale du 13 janvier dernier.
Pourquoi avoir fait une telle proposition ?
AD : Depuis un moment, il y a des clubs qui font venir des coureurs étrangers et nous en retrouvons un voir deux dans les équipes. J’estime que c’est vraiment trop facile d’aller chercher du renfort ailleurs. Je pense qu’il faut travailler avec les jeunes Martiniquais. Il y a certains clubs qui le font et j’apprécie ce travail là. Ils vont dans les quartiers de leur commune pour mettre des jeunes à vélo. Je me suis dit qu’il fallait mettre en place ce règlement comme la Guadeloupe l’a fait depuis 4 ans. J’ai pris conseil auprès de ma fédération qui m’a confirmé que j’avais libre choix de faire cette modification. Ils m’ont précisé que les étrangers n’allaient plus en Guadeloupe depuis quelques temps mais venaient en Martinique. J’ai donc fait cette proposition et la majorité des présidents a adhéré.
Je suis très souple depuis le début car les règlements généraux de la fédération cycliste ne permettent pas à des coureurs étrangers de participer sous les couleurs d’une équipe martiniquaise puisqu’ils viennent pour une durée déterminée. Pour courir ici (en Martinique), ils devraient avoir l’autorisation de leur pays d’origine ainsi que celle du pays d’accueil et ils devraient participer sous les couleurs de leur club d’origine. J’ai accepté qu’ils soient présents jusqu’ici mais, je trouve qu’il y a de l’abus et j’ai été obligé d’y mettre fin avec cette proposition dans l’intérêt du cyclisme martiniquais. Nous n’allons pas empêcher aux clubs d’avoir leurs 2 coureurs étrangers. Ils seront là et ils vont commencer à courir bientôt mais, pour le tour, il n’y en aura qu’un qui pourra être aligné.
Je ne peux pas dire que ces étrangers font un travail collectif dans l’intérêt des clubs. Je n’ai jamais rencontré à l’entraînement un coureur étranger avec son équipe entrain de travailler. Ils sont toujours entre eux. Nous avons une jeunesse qui arrive et nous devons les mettre sur un pied d’égalité avec les autres.