Alain Chevalier : « un tour calibré pour le spectacle »

Qu’est-ce qui a été mis en place cette année par rapport aux années précédentes ?
Alain Chevalier : On est dans la continuité de ce qui s’est fait les années précédentes. Le rôle de l’Etat est d’abord de soutenir le comité régional cycliste au niveau sportif. Ensuite, avec les collègues des autres administrations, c’est une intervention au niveau de la DEAL sur l’aménagement des routes et les forces de l’ordre qui font un excellent travail sur le tour.
Vous avez mentionné le dopage lors de votre intervention. Peut-on s’attendre à avoir une opération d’envergure comme celle qu’il y a eu en Guadeloupe en avril ?
AC : Il y a des contrôles sur tous les tours. S’il y avait une opération d’envergure, je ne vous en parlerai pas avant (sourire). Ce qui est important, c’est qu’il y a effectivement des contrôles qui peuvent avoir lieu n’importe quand et que, maintenant, il y a aussi dans l’arsenal, la possibilité de mettre en place des contrôles sanguins. Je ne dis pas qu’il y en aura sur ce tour de Martinique, mais cela fait parti de l’arsenal disponible.
Vous êtes en Martinique depuis un certain temps ; comment voyez-vous ce tour 2016 sportivement ?
AC : Ce qui est intéressant dans ce tour 2016 est qu’il est calibré pour que l’on ait du spectacle avec un nombre d’invités assez important tout en donnant une large place à nos sportifs martiniquais. Peut-être que c’est l’occasion de voir quelques jeunes émerger et accompagner le renouvellement du cyclisme martiniquais. Il ne faut pas oublier malgré tout les anciens comme Hervé Arcade qui sont toujours là. Je crois qu’il y a une belle dynamique. Cette volonté du comité de s’appuyer sur les clubs et de laisser les meilleurs à leur disposition est une manière de renvoyer l’ascenseur vers ces clubs qui font de gros efforts de formation. Au niveau du comité régional, le fait d’avoir limité à un étranger par équipe est aussi une manière de faire plus de place aux jeunes et je pense que c’est quelque chose d’important. Je fais un lien très direct entre le nombre d’étrangers et parfois le développement de filières de dopage. Je crois qu’il est important de s’appuyer sur les jeunes surtout qu’en termes de résultats, cela me semble être quelque chose de plus sain. S’il y a eu autant de contrôles positifs en Guadeloupe, ce n’est pas le fait du hasard. Aujourd’hui en Martinique, nous ne sommes pas confrontés à des scandales liés au dopage sur une échelle aussi importante. Je ne suis pas naïf ; peut être qu’il y en a en Martinique mais, sur tous les contrôles inopinés effectués il n’y a pas eu de cas positifs. Nous sommes à des années lumières de ce qu’on a trouvé en Guadeloupe. Il n’y a pas de secret : le dopage a existé depuis longtemps un peu partout mais, en Martinique nous sommes encore préservés.