Isabelle Acina : « L’esprit d’équipe compte beaucoup pour moi »

Sur un terrain de volley-ball comme dans la vie, Isabelle Acina ne lâche rien. La capitaine du Good-Luck a remporté son second titre consécutif de champion de Martinique cette saison. Toujours la première à encourager ses partenaires, cette Guadeloupéenne de 25 ans se destine à l'enseignement puisqu'elle prépare le concours de Professeur des Ecoles.

Comment es-tu venue à la pratique de ce sport ?
C’est grâce à ma prof d’EPS en 6ème qui faisait UNSS et puis c’est surtout l’esprit d’équipe qui a compté et qui compte beaucoup pour moi !

Depuis combien de temps le pratiques-tu ?
Je joue au volley depuis l’âge de 11 ans.

As-tu des modèles, tant au niveau humain que sportif ?
Mon père est un homme qui m’aide des fois à voir les choses de la vie plus clairement. Il donne de bons conseils. Ma mère fait preuve de ténacité. Au niveau sportif, Marie-José Pérec est emblématique et pour le volley, j’admire l’équipe nationale de Chine.

Quels sont tes qualités et défauts en tant que femme ?
Je suis persévérante et je pense que c’est à force de pousser tout le temps jusqu’au bout de ses limites qu’on peut arriver à réussir certaines belles choses dans la vie. Donc, à partir de là mes défauts c’est d’être têtue et obstinée. Je pense même que, parfois, c’est de la mauvaise foi ; je suis assez butée en fait.

Quels sont tes loisirs ?
La lecture (bandes dessinées en tout genre sauf les comics), le cinéma, rigoler et passer du bon temps avec mes amis. Les courriels sont intéressants car ils me permettent de communiquer avec des amis qui ne sont pas en Martinique.

Le volley est un sport où, après chaque point gagné ou perdu, il y a des encouragements. Est-ce par habitude ou alors l’expression d’une véritable solidarité ? Un match peut-il se gagner sur cela ?
Bien sûr, les encouragements servent à mettre en évidence plus fortement le point marqué. Mais, ce que je retiens du volley c’est qu’il faut faire preuve d’abnégation c’est à dire qu’au-delà des affinités qui pourraient ne pas exister entre des coéquipières, pour gagner on doit toujours donner le meilleur de soi aux noms de toutes les autres !

La saison dernière, tu étais sur le banc de l’équipe senior masculine. Te destines-tu à l’encadrement ?
En effet, être du côté de l’entraîneur est un aspect du volley que je veux connaître. J’ai d’ailleurs passer le diplôme d’entraîneur régional 1er degré. Il me reste à gravir les autres échelons. N’oublions pas que le volley de demain est dans les mains de nos jeunes mais pour cela il faut des cadres compétents et bien formés.

Gérald Hardy Dessources, formé au Good-Luck, est en équipe de France ; les jeunes Martiniquais viennent de briller aux championnats de la Caraïbe. Est-ce que cela veut dire que la formation porte ses fruits en Martinique ?
Les entraînements de sélection font preuve de sérieux si et seulement si les cadres sont sérieux. Ce sérieux réfléchit sur les joueurs et on peut observer de véritables progrès. Il faut dire que la ligue de volley est aidée par un super CTR en la personne de Bruno Taillard.

Quels sont tes objectifs à court et moyen terme ?
L’année prochaine, je vais certainement changer de club (MUC Volley: structure offerte par le campus) pour voir le volley autrement c’est à dire qu’en créant une autre équipe il y aura plus de challenge et je pourrais dépasser mes limites. J’aurais aussi aimé encadrer des jeunes comme il m’en a déjà été donné l’occasion (sélection cadette).

Conclusion libre
Un projet que j’aurais aimé mettre en place est de créer un championnat de beach volley féminin. Il est dommage que nous ne profitions pas pleinement du cadre que nous offre la Martinique.